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L’huissier de justice est un officier public et ministériel exerçant une profession libérale réglementée. Depuis un décret du 25 juillet 2011, l’huissier de justice peut aussi être salarié.
Bénéficiant du monopole de l’exécution des décisions de justice et de la délivrance des actes, il exerce également de manière concurrentielle dans des domaines variés :
recouvrement amiable de créances, aide à la rédaction des actes sous seing privé, consultations juridiques, administration d’immeubles et syndic de copropriété, agent d’assurances, ventes aux enchères publiques, médiation (amiable ou judiciaire) après formation...
L’huissier de justice salarié comme l’huissier de justice libéral peut procéder seul aux actes, aux missions et aux activités de monopole de l’huissier de justice et aux autres activités exercées à titre concurrentiel.
Activités de monopole de l’huissier de justice
Rédaction et signification d’actes
Recouvrement et exécution
Établissement de constats
Service d’audience du Tribunal et de la Cour d’Appel
Activités professionnelles non exhaustives exercées à titre concurrentiel
Recouvrement amiable
Ventes, inventaires et prisées relevant de l’activité « d’opérateur de ventes », de ventes judiciaires, de ventes volontaires au sein de sociétés distinctes après formation spécifique
Médiation
Conseil juridique
Syndic de copropriété
Administration de biens
Pour devenir huissier de justice il faut passer un examen d’aptitude professionnelle. Il existe deux voies d’accès possibles à cette qualification.
La formation est ouverte aux titulaires d’un Bac +4 en droit ou d’un diplôme reconnu équivalent. Essentiellement pratique, elle comprend un stage professionnel rémunéré de deux ans dans une étude d’huissiers de justice, avec inscription sur un registre de la chambre départementale dont dépend l’étude, doublé d’un enseignement obligatoire dispensé par l’I.N.H.J. (Institut National de Formation des Huissiers de Justice). À l’issue du stage, le candidat passe l’examen professionnel d’aptitude aux fonctions d’huissier de justice. La réussite à l’examen permet la nomination au titre d’huissier de justice par arrêté du garde des Sceaux.
Pour passer l’examen professionnel, le candidat devra cumuler une capacité en droit ou un DUT des carrières juridiques et judiciaires ou un diplôme de droit validant deux années après le baccalauréat, et dix ans d’activité professionnelle au sein d’une étude d’huissiers de justice, dont cinq ans en tant que clerc principal ou responsabilité équivalente. Un certain nombre de professionnels du droit (magistrats, notaires, avocats, greffiers, professeurs de droit, commissaires-priseurs judiciaires, juristes d’entreprise ayant accompli plus de cinq ans dans un service professionnel ayant plus de trois juristes...) peuvent être dispensés de l’examen professionnel et de tout ou partie du stage par décision du garde des Sceaux, Ministre de la Justice, après avis du bureau de la Chambre Nationale des Commissaires de Justice, section Huissier de Justice.
L’huissier de justice salarié peut acheter un office vacant à la suite d’une démission, d’une destitution ou d’un décès du titulaire ou d’une création décidée par l’État. Il peut alors exercer à titre individuel ou créer une société. Il peut aussi acquérir des parts de capital social d’une société existante et devenir associé.La profession va connaître de profondes évolutions. Le 1er Juillet 2022, la nouvelle profession de commissaire de justice verra le jour. Elle fusionne les attributions des huissiers de justice et des commissaires-priseurs judiciaires. Au 1er Juillet 2026, il n’existera plus qu’une seule profession : commissaire de justice.