Collaborateur d'administrateur judiciaire

Le collaborateur d’administrateur judiciaire est le véritable « bras droit » de l’administrateur judiciaire qui lui confie des responsabilités importantes, notamment lorsqu’il y a une mission d’assistance dans le cadre d’un redressement judiciaire.
Il est alors au contact du chef d’entreprise, prépare le plan de redressement (étude des possibilités d’apurement du passif) ou le plan de cession (recherche des repreneurs, étude des offres…) et traite l’ensemble des données comptables et financières utiles pour établir le rapport présenté au tribunal de commerce.
Il est également en charge du volet social de l’entreprise : consultation des représentants du personnel, mise en oeuvre des licenciements s’il y a lieu, etc.
En redressement judiciaire, il contresigne les chèques, virements (salaires…), paye de commandes, etc.

Activités principales

Gestion des dossiers de procédures collectives

  • Suivre l’ensemble des dossiers sous sa responsabilité en collaboration avec l’administrateur judiciaire

Gestion et valorisation des actifs de l’entreprise défaillante

  • Évaluer et analyser les actifs de l’entreprise
  • Participer aux différentes phases de négociation avec les créanciers (banques, fournisseurs…)
  • Recouvrer les créances, payer les créanciers, etc.

Rédaction des rapports économiques et sociaux, et administration de l’entreprise défaillante

  • Préparer le plan de redressement ou de cession totale ou partielle de l’entreprise
  • Rédiger les requêtes en saisie immobilières et mobilières
  • Poursuivre ou résilier les contrats
  • Contrôler la gestion de l’entreprise

Relations sociales

  • Informer le chef d’entreprise et les représentants du personnel lors des différentes étapes de la procédure
  • Payer les arriérés de salaires
  • Gérer les licenciements économiques
  • Anticiper ou gérer les conflits sociaux

Relation avec les tribunaux

  • Suivre l’ensemble des procédures engagées sous sa responsabilité en collaboration avec l’administrateur judiciaire
  • Participer à certaines audiences selon les procédures

 Voie d'accès

Une formation professionnelle est indispensable.
En fonction du niveau et du domaine d’expertise du poste, le niveau de formation exigé sera différent (de Bac+2
à Bac+5), en droit, gestion, administration économique et sociale (AES), finances, etc.
Le Master Administration et Liquidation des Entreprises en Difficulté (ALED) permet également d’accéder au métier.
Une solide expérience professionnelle acquise dans une autre étude de mandataire ou d’administrateur judiciaire, en entreprise, en cabinet d’audit ou en cabinet d’expertise comptable peut faciliter l’accès à ce type de poste.
Des profils de spécialistes comme, par exemple, directeur de ressources humaines peuvent aussi être recrutés pour intervenir sur un pôle social.

Evolution professionnelle

S’il est détenteur d’un niveau Master 1 (Bac+4), il peut se présenter à l’examen d’accès au stage d’administrateur judiciaire.
S’il est reçu, il suivra un stage d’au minimum 3 ans dans une étude, sanctionné par un examen lui permettant de devenir administrateur judiciaire associé ou de créer sa propre étude.
Le Master Administration et Liquidation des Entreprises en Difficulté (ALED) suivi d’un stage de 30 mois sanctionné par un jury permet d’intégrer la profession d’administrateur ou mandataire judiciaire.
Depuis 2016, il peut également occuper un poste d’administrateur judiciaire salarié.
Hors de la branche, il peut postuler sur un emploi de gestionnaire de dossiers ou responsable de comptes en cabinet d’expertise comptable, d’audit, conseil
en stratégie ou d’avocats.
Il peut aussi devenir consultant dans le domaine de la gestion d’entreprise, de l’analyse des risques ou de l’expertise comptable.